François Bordes

François Bordes, né en 1973 au nord de l’Occitanie, est écrivain et historien.

Il a publié cinq ouvrages poétiques et deux essais historiques ainsi que de nombreux articles en revues (Agone, Cités, Commentaire, L’Étrangère, Europe, Hippocampe, Nunc, La Revue des revues, La Revue de synthèse, Secousse ou Vingtième siècle). Membre du comité de rédaction de Phoenix de 2012 à 2023, il a coordonné la rubrique Sporades et les dossiers consacrés à Jacques Lèbre, Titos Patrikios, Étienne Faure, Marie Cosnay et Serge Airoldi. Il écrit régulièrement des notes de lecture dans artpress, La Revue du MAUSS et En attendant Nadeau.

Photo : Alice Dalavalle DR

Il a fondé la revue Héphaïstos (1989-1991) et participé à Vertiges (1999-2000), Fario (2008-2014), Secousse (2011-2017) et Phoenix (2012-2023). Il prend part aux comités de rédaction de La Forge et de La Revue du Mauss. Membre du jury du Prix Léon-Gabriel Gros de 2012 à 2015, il a fait partie du jury du Prix de poésie de la revue Nunc et il est actuellement membre du prix Jean Blot. Il tient une chronique des revues de sciences humaines et sociales sur le site de La Revue des revues.

Spécialiste d’histoire intellectuelle, il est docteur en histoire contemporaine du Centre d’histoire de sciences-po et directeur de la recherche de l’Institut Mémoires de l’édition contemporaine (IMEC). Il travaille sur la relation entre archive, littérature, démocratie et totalitarisme.

Son premier recueil poétique, Le Logis des passants de peu de biens (éditions de Corlevour), a obtenu le Prix de Poésie Charles Vildrac 2015 de la Société des gens de lettres. Il publie ensuite Kostas Papaïoannou. Les idées contre le néant, (La Bibliothèque, 2015), La Canne à pêche de George Orwell, (Nunc/Corlevour, 2018), cosa (L’Atelier contemporain, 2017), La Dénoyée suivie de Troupes (Nunc/Corlevour, 2019), Rien sur les nomades, photographie d’Alex Bianchi (Les Petites allées, 2022) et Zone perdue (L’Atelier contemporain, 2024).

Toute son action cherche à faire dialoguer démarche historienne et démarche poétique, dans la conviction que la littérature – et singulièrement la poésie – participe au travail des sciences humaines et sociales.

Petite pluie d'encre noire

Poème de François Bordes - Lecture par la cie POMOA

BIBLIOGRAPHIE

Livres

Zone perdue, L’Atelier contemporain, 2024
La Dénoyée
suivie de Troupes, poèmes, éditions Nunc/Corlevour, 2019.
La Canne à pêche de George Orwell, essai, éditions Nunc/Corlevour, 2018.
cosa, récit, illustration d’Ann Loubert, préface d’Emmanuelle Guattari, éd. François-Marie Deyrolle/ l’Atelier contemporain, 2017.
Kostas Papaïoannou. Les Idées contre le néant, essai biographique, Éditions La Bibliothèque, 2015.
Le Logis des passants de peu de biens précédé de L’Âge obscur, poèmes, éditions Nunc/Corlevour, 2015.

Articles récents

« Haut risque de l’archive », avec Élise Lamy-Rested, dans Isabelle Alfandary (dir.), Dialoguer l’archive, éd. Le Bord de l’eau/INA éditions, 2020.
« Au départ de la route des Flandres », Phœnix, n°33, hiver 2020.
« “Déblayez ces cailloux”. La question religieuse en revues (2017-2019) », La Revue des revues, n° 63, hiver 2020.
« Esperando. Sur Roberto Juarroz », Nunc, n°47, printemps 2019.
« Bouquiniste », dans Belinda Cannone et Christian Doumet (dir.), Dictionnaire des mots parfaits, éd. Thierry Marchaisse, 2019.
« Archéologie de l’émancipation. », Hippocampe, Journal critique, n°30, septembre 2018.
« Penser le labyrinthe – Archives, démocratie et création » dans Vincent Descombes, Florence Giust-Desprairies, Mats Rosengren (dir.), Actualité d’une pensée radicale : Cornelius Castoriadis, Uppsala, Uppsala Rhetorical Studies, 2018.
« Une hérésie amoureuse. Sur Adonis », Nunc, n° 45, juin 2018.
« Pierre Bayle et les paradoxes politiques », La Revue des revues, n° 59, hiver 2018.
« Preuves, revue marxienne ? », Cahiers du Groupe de recherches matérialistes, n° 12, décembre 2017.
« Voix pour un enfant abandonné. Sur Kaspar de pierre de Laure Gauthier », Secousse, n°23, novembre 2017.
« Totalitarisme » dans Belinda Cannone et Christian Doumet (dir.), Dictionnaire des mots en trop, éd. Thierry Marchaisse, 2017.
« Edgar Morin et Arguments », avec Olivier Corpet, dans Cahier de l’Herne Edgar Morin, éd. de L’Herne, 2016.

 

LIENS

www.revue-secousse.fr

www.entrevues.org/contributeurs/fbordes/

François Bordes

AU DÉPART DE LA ROUTE DES FLANDRES

La rue Mathis se trouve cinquante mètres au-dessus du niveau de la mer.
Elle mesure trois-cent vingt-cinq mètres de long et douze mètres de large. Elle porte le nom d’un propriétaire. Elle a été ouverte en 1865. Elle se situe dans le dix-neuvième arrondissement de la ville de Paris, entre la butte Montmartre et la butte Chaumont. Elle commence au 185 rue de Flandres et au 107 rue de Crimée. Elle finit au 30, rue Curial.
La rue Mathis appartient au quartier de la Villette. Quartier dit de roture par Henri Calet, quartier de passages, de trafics, de contrebandes et d’émeutes…

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