N° 28, printemps 2018 – Ecrivain invité

Nicole Drano-Stamberg

Nicole DRANO STAMBERG, de père occitan et de mère autrichienne, est née à Lodève. Elle vit actuellement à Arboras et à Frontignan (Hérault).

Lorsque les Nazis accèdent au pouvoir, sa mère se réfugie en France. Nicole Drano-Stamberg poursuit alors des études de lettres supérieures au lycée Tristan Corbière de Morlaix, où elle continue d’étudier l’allemand et lit Trakl, Rilke, Goethe, Heine. C’est dans ce même Finistère qu’elle fera la connaissance de son poux, Georges Drano, comme elle passionné de poésie. De riches partages de lectures ont lieu entre eux. Elle lit de son côté Federico Garcia Lorca, Aragon, Éluard, Nazim Hikmet, mais aussi Jules Laforgue, Tristan Corbière, Émile Verhaeren ; tandis que Georges lui fait découvrir René Guy Cadou et René char, Jules Supervielle, Jean Follain.

Elle est co-responsable de l’association Humanisme et Culture, et organise régulièrement les lectures publiques «A la Santé des Poètes», «Poètes qui êtes-vous ?» en invitant des poètes à Frontignan, Montpeyroux, Béziers, (plus de 200 poètes invités de 15 nationalités différentes depuis 12 ans).
qu’à l’animation des «Rencontres des Suds» à Frontignan et à Grabels.
Elle collabore régulièrement au festival «Voix de la Méditerranée» à Lodève jusqu’en 2009; à Sète, depuis 2010, aux « Voix Vives de Méditerranée en Méditerranée », aux rencontres «I poeti extravaganti» à Gaeta, Spigno, Campo di Mele, aux rencontres internationales de Val di Comino (Italie).
Elle participe à la revue «Carnet des Lierles» et aux collections «Vent de terre» et «Entrées maritimes».

Elle a effectué des missions humanitaires et culturelles au Burkina Faso (de 1999 à 2007) dans le cadre de l’aide au développement dans les écoles de brousse et à Ouagadougou au Musée de la Musique et au Musée National.

Ses poèmes traduits en italien, espagnol, serbo-croate, allemand, japonais, anglais, occitan, breton, mooré, roumain.

Elle est auteure de nombreux livres d’artistes à tirage limité.

BIBLIOGRAPHIE

L’employée de la poésie philtre les mots entre les doigts, éditions du Petit Véhicule, 2015 ;
Les cormiers de la fontaine du plateau, encres de Emma Schulmann, éditions Les cahiers du museur, 2014 ;
Le jardin de la Gardiole où le seuil a disparu, dessins Henri Viennois, éditions Petit Carnet des Lierles, 2010 ;
– «La vigilance», cahier Chiendents, 33, éditions du Petit Véhicule, 2012 ;- Délicatesse et gravité : ballades, Rougerie, 2012 ;
Chant du barrage de la Sirba, édit. le Temps des Cerises, 2008 ;
Du pin penché de Frontignan à la Campania Félix de Naples, dessins de Yvon Vey, édit. Les Cent Regards, 2008 ;
Résurgences du ruisseau Lagamas dans le désert, gravures de Rebecca Holtom , traductions en occitan par Joan Pau Creissac, en mooré ,édit. Jorn, 2007 ;
La mine d’or, français/italien version italienne d’Irène Vallone, La Stanza del Poeta, 2006 ;
Ciel!Ciel! Des poèmes hirondelles, Rougerie, 2006 ;
La casseuse de cailloux, dessins et pastel d’Yvon Vey, Vent de terre, 2005 ;
Humains hirondelles, peintures de Claude Abad, La Jetée, 2005;
Hirondelles sans papiers, peintures de Enan Burgos, Entrées maritimes, 2005 ;
Sextines de Campodimele, encres d’ Enan Burgos, éd. Campodimele, 2000 ;
L’employée de la poésie, gravures de Akiko Toriumi , Rougerie, 2000 ;
Côté gauche de l’écrit, Rougerie, 1993 ;
Encres d’insomnie, gravures C.Bastide, M.H.Bikowa, J.Favreau, R.Holtom, Arte Graphica), 1992 ;
Oimots, Rougerie, 1986 ;
Il va neiger nous attendons dans le parc, Rougerie, 1980 ;
Séquences, Rougerie, 1973 ;
Lointaines Contrées, Rougerie, 1967 ;

EXTRAIT

Cornélis de Heems me saisit la main
Tandis que je lui versais une coupe de Carthagène.
Il embrassa les dernières phalanges de mes doigts.
L’oiseau abaissait ses paupières avec délices.
Cornélis repartit à l’aube,
Sous la nappe bleue il me laissa un message.
« Ô joie, ses mots conversaient avec mes doigts, les réchauffaient,
Me préservant de l’onglée. »

« Regardez, j’ai conservé les rouges pinces,
Nous les avions décortiquées,
Puis avions mangé leurs douces chairs ce soir-là, avec tant d’amour. »
Cornélis revient souvent dans la maison d’Arboras.
Que de messages ! Que de messages !