Jean Blot

Jean Blot est né à Moscou. Il a quitté très tôt la Russie pour la France. Résistant, docteur en droit et docteur ès lettres, il a mené une carrière de fonctionnaire international aux Nations Unies à New York (1946-1956), à Genève (1958-1961) puis à l’UNESCO de Paris (à partir de 1962). Il a ouvert son œuvre de romancier en 1956 avec Le Soleil de Cavouri , publiant de nombreux titres dont Les Cosmopolites (1976, Prix Valéry Larbaud 1977), Gris du ciel (Prix Cazes 1982) et poursuivant parallèlement un abondant travail critique marqué par son trilinguisme (russe, anglais, français) dans les revues ( L’Arche, Preuves, la N.R.F .) mais aussi dans des livres : Marguerite Yourcenar (1971), Ossip Mandelstam (1972 Prix des critiques), Ivan Gontcharov ou le réalisme impossible (Grand prix de la critique littéraire 1986), Albert Cohen (1986), Vladimir Nabokov (1995). Il a été Secrétaire international du P.E.N. Club de 1981 à 1997 puis Vice Président international du P.E.N. Club depuis 1998 et Président du P.E.N. Club français de 1999 à 2005. Dernier livre paru : Affaire de coeur , Pierre-Guillaume de Roux, 2012.

Voir sa notice sur le site de l’IMEC : www.imec-archives.com

Notre collaborateur et ami Jean Blot publie le premier volume de son autobiographie
Le Séjour I, l’enfance
dans la collection “Les Cosmopolites” aux Éditions de la bibliothèque.

Première partie d’une ample fresque qui correspond à son enfance et son adolescence et se déroule avant la Seconde Guerre mondiale, nous suivons les péripéties d’une éducation européenne marquée par l’exil : l’URSS de la NEP dans une famille juive de diamantaires, le milieu russe artiste de l’émigration en Allemagne, la vie d’un enfant privilégié et solitaire, la figure du père très russe, musicien et artiste dans ce milieu littéraire, l’arrivée en France, à Paris, l’adolescence en Angleterre, la pension, ses règles, les personnages à la Dickens, et à l’horizon et de plus en plus proche le cauchemar nazi.

Jean Blot, né dans une famille juive en 1923 à Moscou en URSS est, comme le dit Pascal Ory, un de ces étrangers qui ont fait la France, échappant au totalitarisme, puis au nazisme, résistant, puis écrivain, diplomate, traducteur du russe, figure de créateur et de passeur, il traduisit, fit découvrir en France Gontcharov, Bloomsbury, écrivit des essais sur Yourcenar, Cohen, Nabokov et à Mandelstam. Romancier, il publia une dizaine de romans en particulier chez Gallimard, prix de l’Académie en 1986 pour l’ensemble de son œuvre, France Culture lui consacra cinq entretiens en 2012.